OJapon
par 28 Février 2016
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Le terme Ama désigne une femme ou une personne de la mer. Au Japon, les Ama sont des plongeuses en apnée pratiquant la pêche des perles. Cette vieille coutume japonaise remonterait à plus de 2000 ans. Traditionnellement, les Ama plongeaient uniquement vêtues d’un pagne et ce jusque vers les années 1970.

Elles immergeaient en apnée totale sans le moindre équipement, ce qui en faisait de véritables sirènes des mers. De nos jours, ces apnéistes professionnelles sont en voie de disparition. Ne reste aujourd’hui que quelques plongeuses âgées qui sont habillées d’une combinaison de plongée contemporaine.

Certaines de ces dames plongent depuis plus de 80 ans. Les Ama ont été mises en avant grâce à leur statut de chercheuses de perles mais à notre époque, elles plongent surtout pour chercher des algues, des oursins ou des homards destinés à la vente ou à leur consommation personnelle.

Il existe deux types de plongées : la plongée individuelle ou Kachido. La plongeuse est reliée par une corde à un baquet en bois (isooke) ou à une bouée (tanpo) et la plongée en duo ou funado. Les Ama doivent posséder une excellente mémoire visuelle afin de retrouver les bons coins de pêche.

Le blanc est depuis toujours la couleur dont se parent les Ama lors de leur plongée. Et même si les tuniques de coton ont fait place aux combinaisons de plongée modernes, celles-ci sont toujours recouvertes de blanc notamment pour impressionner d’éventuels prédateurs comme le requin !

Les Ama plongent pendant 2 à 3 heures et effectuent des remontées toutes les 2 minutes maximum afin de reprendre de l’air. A l’époque, la motivation première de ce métier était l’argent ! Une bonne pêche rapportait bien !

Cependant, les ressources naturelles marines s’amenuisant et les revenus étant de moins en moins élevés, certaines Ama ont du penser à chercher une activité en complément de la pêche voire à se reconvertir.

Pour protéger ce métier en phase de disparition, la ville de Toba où on trouve encore quelques Ama en fonction, a demandé que l’activité de celles-ci puisent être inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco avant de tomber totalement dans l’oubli…

Marino pour ojapon.com

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