OJapon
par 3 Avril 2016
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Pratiquée essentiellement dans des pièces à tatami, le Jiuta-Mai est une danse traditionnelle qui est apparue sous l’ère Edo et s’est développée dans la région de Kyoto et d’Osaka.

Elle se destine à un public restreint et est le plus souvent exécutée dans une atmosphère intimiste à la lueur de bougie. La scène est généralement nue, seuls des paravents peuvent servir pour la décoration et pour les jeux d’ombres. La danse est effectuée sur un chant populaire qui est joué au Shamisen.

Pour exceller dans son art, la danseuse doit pouvoir coller sa chorégraphie et son jeu de scène aux paroles de la chanson. Cependant l’artiste doit aussi garder une part d’imaginaire dans l’esprit du spectateur, mais sans pour autant détourner celui-ci de la prestation en cours.

Cette danse est pour l’essentiel pratiquée par les femmes à la différence du Nô qui était réservé aux hommes.

Selon l’iemoto En Kanzaki, maître en la matière, le Jiuta-Mai est un art difficile d’apprentissage, qui demande des années de pratique pour acquérir une stabilité dans la marche et dans les autres positions comme s’assoir, se relever ou encore se déplacer.

Beaucoup de disciples abandonnent car la formation requiert beaucoup de patience, un entrainement intense et demande de puiser profondément au cœur de son être. Le Jiuta-Mai est plus qu’un ballet, c’est un délicat poème tout en mouvement, plein de grâce et de lenteur…

Marino pour ojapon.com

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