OJapon
par 19 Février 2017
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Les japonais ont leur propre sens de l’humour et celui-ci était déjà bien présent à l’époque Edo, période pendant laquelle apparait le Rakugo. Il se caractérise par la narration de petites fictions à la chute humoristique !

Les moines bouddhistes en seraient les précurseurs. Ces moines racontaient dans la rue ou dans des petits cercles intimes des petites histoires à connotations comiques. Parmi les premiers maîtres japonais de Rakugo les plus célèbres et les plus connus, on compte Shikano Buzaemon né dans la région d’Osaka (1649-1699).

Le Rakugo se pratique dans une salle prévue à cet effet, le Yose. Le conteur nommé Rakugoka est assis sur scène (Koza). Il est vêtu d’un kimono et se sert d’un Sensu, une sorte d’éventail en papier et d’un Tenugi (petite serviette en coton) comme accessoires pour simuler un sable ou bien une bouteille, etc…

La scénette se déroule sans musique et sans le moindre décor, la scène est compétemment nue ! Le conteur reste en position assise sur ces genoux (Seiza) durant tout le récit ! La fonction de Rakugoka comporte 3 grades. Le premier qui est le plus bas est le Zenza, vient ensuite le Futatsume puis le Shin’uchi.

Lorsque ce grade est atteint, le Rakugoka peut alors former ses propres disciples. Les histoires que le Rakugoka raconte sont structurées en 3 parties.

Le prologue, qui est en quelque sorte l’introduction pendant laquelle le conteur créé un contact avec son public et lui présente alors le contexte de sa narration, puis vient l’histoire a proprement parler qui est généralement un dialogue entre plusieurs personnages qui sont joués par le Rakugoka et enfin l’épilogue, qui se conclut soit par un calembour, une chute inattendue ou une reprise de l’histoire à son début afin de lui offrir une fin plus drôle.

Le Rakugoka s’inspire de faits historiques, de vieilles histoires du folklore ou de l’actualité pour l’intrigue de ses scénettes ! Le récit (ou Neta) est un savant mélange de quiproquo, de situations cocasses et de jeux de mots entre les différents personnages interprétés par le conteur.

Mais le plus souvent, c’est l’incompréhension linguistique entre les différents protagonistes qui créée la situation comique de l’histoire !

Marino pour ojapon.com

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