OJapon
par 1 Octobre 2018
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Le concept d’Amaé est selon Takéo Doi, psychanalyste et psychiatre japonais reconnu, une des clés pour comprendre la culture japonaise.

Ce terme, qui est dérivé du verbe Ameru, fait référence à ce sentiment plaisant d’attachement, de dépendance et de bienveillance qu’un enfant peut ressentir vis-à-vis de sa mère et que l’on retrouve même chez certains adultes comme une épouse pour son mari ou bien encore plus étrange, d’un maître pour son élève.

L’Amaé est une relation asymétrique, il n’est nullement question de réciprocité mais plutôt d’un rapport soumis/protecteur. Ameru dans son sens le plus large signifie « faire en sorte par son attitude de s’attirer la complaisance des autres ».

Chez nous, on dirait faire son Caliméro !

La notion est assez complexe à expliquer pour nous, occidentaux. Elle se base sur les valeurs du Confucianisme telles que la courtoisie, la loyauté, la fidélité et l’obéissance. Deux expressions sont utilisées pour exprimer les rapports ou sentiments humains (Ninjô) dans la société japonaise ; l’Amaé qui coexiste avec l’Enryo, forme de distance ou de réserve volontaire.

Dans une entreprise, l’Amaé permet de préserver l’harmonie au sein de l’équipe et de générer une culture de la communauté pour l’intérêt de l’ensemble du groupe ! C’est pourquoi au Japon, rares sont les conflits entre les individus et leur devoir public.

L’Amaé est donc une forme de dépendance affective et se calque sur le modèle d’attachement fusionnel que l’enfant peut avoir pour sa mère et qui refuse le fait même d’être séparé d’elle !

Marino pour ojapon.com

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