OJapon
par 16 Décembre 2017
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La littérature japonaise a connu une forte influence chinoise même si un courant littéraire propre à l’archipel s’est développé suite à sa politique de retrait. Cette forme littéraire va s’étendre sur pratiquement vingt siècles d’œuvres jusqu’à ce que le Japon s’ouvre au reste du monde et que sa littérature soit alors influencée par les courants du moment.

L’isolement, la solitude, le détachement sont des thèmes de prédilection et caractérisent cette littérature japonaise. Le protagoniste principal est bien souvent très loin du profil du héros traditionnel courageux, fort et déterminé. Celui-ci se retrouve le plus clair du temps en situation d’échec et de découragement.

On peut séparer cette littérature en 3 périodes distinctes : la littérature ancienne, la littérature médiévale et la littérature moderne.

Antérieure au XIIème siècle, la période ancienne regroupe des œuvres comme :
- le Nihonshoki (Chroniques du Japon),
- le Genji Monogatari (le Dit du Genji) de Murasaki Shikibu,
- le Makura no soshi (Notes de chevet) de Sei Shônagon,
- le Man’Yoshu(le Recueil de 10 000 feuilles),
- le Kokin Wakashu (Recueil de poèmes).

Ces récits narrent la vie des nobles de la cour, leurs amours, leurs conquêtes et leurs exploits durant la période Heian. Le Bouddhiste Zen influence grandement la littérature médiévale (entre le XII et le XIXème siècle). Prêtres et ascètes deviennent les héros de cette prose empreinte de légendes et de mythes relatant les exploits des samouraïs et des guerriers très nombreux dans un pays secoué par d’abondantes guerres civiles.

A partir du XIXème siècle jusqu’à nos jours, la littérature évolue et se développe suite à l’ouverture du Japon sur le monde occidental. Une nouvelle figure littéraire apparait. Les récits se font plus personnels, le roman à la première personne (le Shishosetsu) se diffuse. Ce court récit dont le héros est l’écrivain lui-même se rapproche de la confession, et entraine le lecteur dans certaines tranches de vie du personnage central.

Yasunari Kawabata, Haruki Murakami et Kenzaburo Oé comptent parmi les écrivains les plus célèbres et les plus connus de la littérature japonaise moderne avec des romans éblouissants, parfois même dérangeants mais toujours envoutants ! Les formes littéraires japonaises les plus répandues sont le Monogatari ou light novel ; ce concept assez proche du manga combine paragraphes et dialogues et s’adresse à un public relativement jeune (Lycéens).

On retrouve aussi le Setsuwa ou anecdotes véridiques que l’on associe au Bouddhisme. Le Nikki est une autre forme d’écriture, proche du journal intime. La poésie avec son inimitable Haiku et le Uta (chant contant une histoire) sont également une notion littéraire intéressante.

Les auteurs japonais n’ont plus à faire leurs preuves, leurs écrits sont là pour en témoigner. Des récits que l’on dévore de la première à la dernière page avec ce sentiment de ne jamais en avoir eu assez…

Marino pour ojapon.com

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