OJapon
par 17 Juillet 2020
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Au Japon, un travailleur sur cinq succombe à un Karoshi.

Le Karoshi ou « mort due au surmenage » entraine le décès subit de cadres ou d’employés de bureau par arrêt cardiaque, AVC ou suicide. Et ces causes sont en grande majorité dues à la surcharge de travail, au surmenage et au stress.

Le phénomène est tellement récurant qu’il a été reconnu comme maladie professionnelle au Japon depuis les années soixante-dix.

Le premier cas avéré de Karoshi remonte à 1969. C’est le décès brusque sur son lieu de travail, d’un jeune employé de 29 ans d’un grand journal japonais qui met en lumière les problèmes de santé liés au stress et à la surcharge de travail dans le monde professionnel.

Trois médecins japonais (Hosokawa, Tajiri et Uehata-sensei) ont regroupé dans un ouvrage les troubles engendrés par le surmenage et évoqué clairement le Karoshi.

Depuis la fin des années quatre-vingt, le gouvernement japonais tient des statistiques et il s’avère que chaque année une dizaine de cas de Karoshi est reconnu comme maladie professionnelle.

Cependant, il semblerait que le nombre de décès par Karoshi avoisine lui les 1000 personnes par an et touche principalement la tranche d’âge des 25-59 ans. En 2015, plus de 2000 cas de suicides pour raisons professionnelles étaient rapportés selon la police nationale.

Et pourtant, pour qu’un décès soit incombé à un Karoshi et reconnu comme maladie professionnelle, il faut que l’employé ait fait au préalable plus de 160 heures supplémentaires le mois précédent l’acte ou 100 heures supplémentaires pour un accident cardio-vasculaire !

Lorsque l’on sait que légalement, le travail supplémentaire doit se limiter à 45 heures par semaine et qu’au Japon, il n’est pas rare de travailler plus de 80 heures par mois, comment ne pas faire la relation de cause à effet entre le surmenage et le Karoshi ?!

Le souci majeur qui se pose est qu’au Japon, les salaires étant relativement bas, les employés comptent sur les heures supplémentaires pour augmenter leur revenu et s’assurer une certaine sécurité à l’emploi.

Travailler plus pour gagner plus mais souvent au détriment de sa santé physique et morale. La société actuelle pousse les travailleurs à se dépasser ; oui, mais à quel prix ?

Marino pour ojapon
Sources : internet

Publier dans: Société japonaise
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