par 22 Décembre 2020
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Le Kumihimo (corde tressée, fils réunis) est une méthode de tressage japonais qui permet de fabriquer des cordelettes et des rubans, par entrelacement de paires de fils.

La méthode utilise des outils tels que le Marudai ou le Takadai et reste très semblable à celle du tressage obtenu à la main. Ces outils permettent de créer et d’obtenir des motifs complexes et rendent le processus de fabrication plus rapide.

Les ornements des cordelettes dépendent de la couleur choisie pour les fils ainsi que de leur disposition sur le support de tressage, le Marudai.

Ce support de bois est constitué d’un Kagami, sorte de cercle troué en son centre et supporté par quatre longs pieds de bois. La technique est bien rodée. Tout autour du support sont disposés des fils et la corde est tissée en faisant passer les brins de part et d’autre du trou. Les fils et la tresse obtenue sont lestés par des Tama, sorte de poids en bois qui servent à maintenir une tension égale sur chaque brin. Avec cette méthode, pas de limitation dans l’utilisation du nombre de brins de fils pour le tressage.

Aujourd’hui, il est possible de trouver des disques en mousse plastique en place et lieu du Marudai traditionnel. Ceuc-ci sont plus légers, facilement transportables et aisés à manier. Cependant, ils ne sont pas aussi polyvalents que le Marudai de bois. En effet, si le Marudai permet l’utilisation d’un nombre infini de fils d’épaisseurs variées, le disque lui est affublé de 32 encoches pour maintenir les brins et permet la création de cordons uniquement circulaires. Néanmoins, il est possible de se procurer des bases rectangulaires pour pouvoir créer des cordons plats.

Mais pour un travail de qualité, rien ne vaut la résistance du Marudai traditionnel car lui seul peut assurer une tension uniforme des fils au cours de l’exécution du travail.

Pour confectionner des cordelettes plates, on choisira plutôt le Takadai ou Kodai. La constitution de l’appareil est similaire, en bois sur pieds. Ce qui diffère ? La technique de réalisation ! En effet, avec le Takadai le travail s’effectue selon un front en V et non perpendiculaire à la corde comme pour le Marudai. Avec cette méthode, il est possible de varier l’épaisseur des cordons et de les entremêler afin de créer des motifs très complexes.

Le Karakumidai est la structure qui se rapproche le plus de notre tricotin occidental (version XXL quand même !). Toujours en bois, l’instrument se présente sous la forme d’un plateau de forme carrée, muni de picots sur l’ensemble de sa bordure. Ceux-ci sont utilisés afin de maintenir les fils en place durant l’opération de tissage. Ici, nul besoin de poids, les picots faisant le travail de lestage. Les motifs obtenus auront la forme de losange, figure emblématique que l’on retrouvera également sur les rubans confectionnés. Le nombre de losanges, lorsque le ruban est utilisé en tant que ceinture par les nobles, indique que le porteur est de très haut rang !

Dans l’histoire, les samouraï étaient connus pour se servir des Kumihimo pour nouer leur armure et celle de leur cheval. Aujourd’hui, il est surtout utilisé pour maintenir fermer les Haori, vestes traditionnelles japonaises ou encore pour maintenir le nœud de l’obi, la fameuse ceinture du kimono. Le Kumihimo peut bien sûr aussi être utilisé en tant qu’accessoire.

 

Marino pour Ojapon.com

Sources : internet

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